dimecres, de maig 09, 2012

LES POÈTES DE SEPT ANS. LÉO FERRÉ I RIMBAUD, UNA EXQUISIDESA.

5 comentaris:

  1. Llegint-la se segueix millor. L'he anat a buscar. I ja que la tinc la deixo per si algú més la vol seguir.

    Et la Mère, fermant le livre du devoir
    S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
    Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences
    L'âme de son enfant livrée aux répugnances.

    Tout le jour il suait d'obéissance ; très
    Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
    Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies
    Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies
    En passant il tirait la langue, les deux poings
    A l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.


    Une porte s'ouvrait sur le soir : à la lampe
    On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe
    Sous un golfe de jour pendant du toit. L'été
    Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
    A se renfermer dans la fraîcheur des latrines
    Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.

    Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
    Derrière la maison, en hiver, s'illunait
    Gisant au pied d'un mur, enterré dans la marne
    Et pour des visions écrasant son œil darne
    Il écoutait grouiller les galeux espaliers.


    Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
    Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue
    Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
    Sous des habits puant la foire et tout vieillots
    Conversaient avec la douceur des idiots !

    Et si, l'ayant surpris à des pitiés immondes
    Sa mère s'effrayait ; les tendresses, profondes
    De l'enfant se jetaient sur cet étonnement
    C'était bon. Elle avait le bleu regard, qui ment !



    A sept ans, il faisait des romans sur la vie
    Du grand désert, où luit la Liberté ravie
    Forêts, soleils, rives, savanes ! Il s'aidait
    De journaux illustrés où, rouge, il regardait
    Des Espagnoles rire et des Italiennes
    Quand venait, l'œil brun, folle, en robes d'indiennes
    Huit ans, la fille des ouvriers d'à côté
    La petite brutale, et qu'elle avait sauté
    Dans un coin, sur son dos en secouant ses tresses
    Et qu'il était sous elle, il lui mordait les fesses
    Car elle ne portait jamais de pantalons
    Et, par elle meurtri des poings et des talons
    Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre

    Il craignait les blafards dimanches de décembre
    Où, pommadé, sur un guéridon d'acajou
    Il lisait une Bible à la tranche vert-chou
    Des rêves l'oppressaient chaque nuit dans l'alcôve
    Il n'aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu'au soir fauve
    Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
    Où les crieurs, en trois roulements de tambour
    Font autour des édits rire et gronder les foules
    Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
    Lumineuses, parfums sains, pubescences d'or
    Font leur remuement calme et prennent leur essor !
    Et comme il savourait surtout les sombres choses
    Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes
    Haute et bleue, âcrement prise d'humidité
    Il lisait son roman sans cesse médité


    Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées
    De fleurs de chair aux bois sidérals déployées
    Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
    Tandis que se faisait la rumeur du quartier
    En bas, seul, et couché sur des pièces de toile
    Écrue, et pressentant violemment la voile !

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  2. Gràcies, Carme; sempre tan amable.
    Una abraçada

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  3. UFFF !! ara m'has tocat i enfonsat aquestos son los meus collon!! aquell mal aimé de l'Hòstia del malhumor, em posa va i em posa la pell de gallina sempre perque fou el mestre de tots i era molt amic del Toti i de L'Ovidi. Savia el repodrit on hi havia bona fusta!! i no pastels per encaterinar nines.

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  4. Ximo, moltes gràcies per pensar en mi; no m'ho meresc. Una abraçada

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